Ce documentaire dresse à la fois le portrait alarmant de l’ agriculture chimique qui a conquis le monde mais aussi des différentes alternatives qui naissent à travers le monde pour la combattre. A travers les interventions de spécialistes internationaux de la question, on y explique comment ce système pernicieux fonctionne et l’urgence de mettre en place une alternative pérenne.
L’agriculture chimique est née pour trouver un débouché aux armes chimiques non utilisées des différentes guerres modernes. Avec la promesse d’une récolte accrue à moindre effort et le soutient des prix par des subventions, elle réussit à séduire le monde agricole qui bascule dans le productivisme. Entretemps, naissent les semences hybrides et les OGM. 40 ans plus tard, la prise de pouvoir est achevée: les paysans ont oubliés leur savoir-faire, ont perdus la maitrise des semences, et sont réduits à faire pousser des plantes malades en monoculture chimique. Leur nombre baisse partout dans le monde, leur santé est mise à mal par le contact des produits chimiques, et les paysans d’états pauvres se suicident ou deviennent journalier sur leur terre qu’ils ont du revendre.
Côté consommateur, le bilan est aussi sombre. La nourriture est devenu une marchandise, la variété a quasiment disparue du paysage, le goût a quasiment disparu des aliments, l’exposition au substances nocives augmentent, et beaucoup de pays (dont la France!) ont perdu leur autonomie alimentaire.
De l’autre côté, les alternatives qui se développent à travers le monde avec succès semblent avoir une base commune. Polyculture qui inclue végétal, animal et utilisation des arbres, non labour du sol et semis direct, rotation des cultures, utilisations de produits naturels locaux, développement de cultures rustiques et utilisation de semence naturelle. Il est intéressant de voir que la résistance à ces alternatives vient bien souvent des états eux-même, devenus gendarmes d’un système qu’il cautionnent alors qu’ils en admettent les failles. Il est donc clair que la solution devra être locale, en chacun de nous, et que jardiner pour subvenir en partie à ses besoins alimentaires d’une façon naturelle devient un acte militant.
Ce documentaire est très complet et absolument nécessaire pour la sensibilisation à un sujet qui nous concerne tous. On pourra lui reprocher une réalisation pauvrette et des propos féministes franchement contestables, mais certainement pas un manque d’utilité ou de profondeur.